Un cerveau qui bouge, c’est un cerveau qui vit
On a longtemps cru que le cerveau des adultes était comme une machine figée : une fois adulte, ce que tu sais, c’est ce que tu sais… et tant pis pour le reste. Heureusement, la science a remis les pendules à l’heure !
Aujourd’hui, on sait que notre cerveau reste capable de changer, de s’adapter, et même de se réorganiser, et ce à tout âge. Cette incroyable capacité porte un nom un peu technique : la plasticité cérébrale.
Pas besoin d’être un scientifique pour comprendre ce que ça veut dire : en gros, notre cerveau est comme une pâte à modeler vivante. Chaque fois qu’on apprend quelque chose de nouveau, qu’on vit une expérience forte, ou même qu’on bouge un peu plus que d’habitude, notre cerveau change. Il crée de nouvelles connexions, il renforce celles qui existent déjà, et il peut même produire de nouveaux neurones !
Voyons ensemble :
– comment la plasticité cérébrale fonctionne,
– pourquoi elle ne s’arrête pas avec l’âge,
– ce qu’on peut faire pour l’entretenir,
– et surtout, pourquoi cela concerne tout le monde, y compris dans le monde du travail !
Comment le cerveau s’adapte – Les trois super-pouvoirs de la plasticité
- 1. Le renforcement des connexions entre neurones
Quand on apprend quelque chose de nouveau, les neurones (les cellules du cerveau) communiquent entre eux. Et plus cette communication est répétée, plus elle devient forte. C’est un peu comme si deux amis se parlaient tous les jours : leur lien devient plus fort ! Ce phénomène porte le nom de potentialisation à long terme.
👉 C’est comme si le cerveau disait : « Ce truc, je l’utilise souvent, alors je vais le rendre plus rapide et plus efficace. »
- 2. La naissance de nouveaux neurones
On pensait autrefois que seuls les enfants pouvaient produire de nouveaux neurones. Faux ! Même à l’âge adulte, notre cerveau est capable de neurogenèse, c’est-à-dire de créer de nouvelles cellules cérébrales.
👉 C’est une bonne nouvelle : on peut donc continuer à renouveler notre cerveau, à condition de le stimuler.
- 3. La réorganisation des fonctions
Quand une partie du cerveau est moins utilisée ou abîmée, une autre peut prendre le relais. C’est ce qu’on appelle la réorganisation fonctionnelle.
👉 En gros, si une route est bloquée, le cerveau trouve un détour pour arriver à destination.
Apprendre change réellement notre cerveau
Tu penses qu’apprendre à jouer de la guitare, à parler italien ou à danser le tango ne change rien à ton cerveau ? Détrompe-toi !
Des recherches ont montré que l’apprentissage provoque des transformations visibles dans le cerveau adulte. Par exemple :
– certaines zones deviennent plus denses, notamment celles qu’on utilise beaucoup (on parle de « matière grise »),
– les connexions entre neurones deviennent plus solides,
– de nouveaux circuits se forment pour faciliter les nouvelles compétences.
👉 Concrètement, quand tu apprends quelque chose de nouveau, tu muscles ton cerveau !
Et ça ne concerne pas que les jeunes : les adultes et même les personnes âgées peuvent bénéficier de ces changements. C’est juste qu’il faut un peu plus de régularité et de motivation.
Le cerveau apprend mieux dans un bon environnement
Notre cerveau n’apprend pas bien dans n’importe quelles conditions. Certains éléments peuvent aider à booster notre plasticité cérébrale :
- 1. Un environnement stimulant
Des échanges sociaux, des activités variées, des défis intellectuels… Tout cela favorise la croissance et la souplesse du cerveau.
👉 Rester curieux, discuter avec les autres, changer ses habitudes : c’est bon pour la tête !
- 2. Bouger, c’est penser
Faire du sport ou simplement marcher régulièrement stimule la production d’une protéine appelée BDNF, qui aide les neurones à se développer et à rester en bonne santé.
👉 L’activité physique est un carburant pour le cerveau !
- 3. Bien dormir pour bien retenir
Le sommeil est indispensable à l’apprentissage. C’est pendant la nuit que notre cerveau trie, classe et consolide les informations apprises dans la journée.
👉 Mal dormir, c’est comme perdre une partie de ce qu’on a appris.
- 4. Les émotions et la motivation
On retient mieux ce qui nous touche. Quand on est motivé ou qu’on ressent une émotion, notre cerveau encode mieux les informations.
👉 S’ennuyer = oublier. Être passionné = retenir !
Mais attention, certains éléments freinent la plasticité :
– Le stress chronique, qui empêche le cerveau de fonctionner normalement.
– L’isolement social, qui limite les stimulations.
– La sédentarité, qui réduit l’activité générale du cerveau.
Il n’est jamais trop tard pour apprendre
Beaucoup de gens pensent qu’à partir d’un certain âge, le cerveau est trop vieux pour apprendre. C’est totalement faux.
Même si certaines périodes de la vie sont plus favorables à certains apprentissages (comme les langues dans l’enfance), la capacité d’apprentissage existe tout au long de la vie.
Il suffit de continuer à solliciter son cerveau régulièrement :
– Lire,
– Apprendre une nouvelle compétence,
– Jouer à des jeux de réflexion,
– Suivre une formation,
– Avoir des conversations stimulantes…
👉 Plus on fait travailler son cerveau, plus il reste jeune, agile et adaptable !
Et la formation continue en entreprise, dans tout ça ?
Tu te demandes peut-être ce que tout cela a à voir avec le monde du travail ? En fait, tout !
La formation continue en entreprise, c’est exactement ça : permettre aux adultes de continuer à apprendre, à se former, à développer de nouvelles compétences. Et on vient de voir que c’est non seulement possible, mais essentiel !
Quand une entreprise propose des formations à ses employés, elle ne fait pas que remplir leur boîte à outils professionnelle :
– elle stimule leur cerveau,
– elle maintient leur motivation,
– elle améliore leur bien-être,
– elle favorise leur adaptabilité.
Et c’est aussi un investissement intelligent pour l’entreprise :
– Un salarié qui apprend est un salarié plus performant,
– Il est aussi plus autonome, plus créatif, et plus capable de s’adapter à des changements,
– Et il est moins susceptible de souffrir de fatigue mentale ou d’ennui au travail.
👉 Bref, la formation continue est un moteur de plasticité cérébrale, et donc de vitalité professionnelle !
Pour conclure, nourrir son cerveau, c’est cultiver son avenir
La plasticité cérébrale nous rappelle une chose précieuse : notre cerveau n’est pas un disque dur figé, mais un organisme vivant, capable de se transformer toute la vie. Il suffit de le nourrir avec :
– de la curiosité,
– du mouvement,
– des échanges,
– du repos,
– de la nouveauté.
Et cela ne vaut pas seulement dans notre vie personnelle, mais aussi dans le monde professionnel.
La formation continue n’est donc pas un luxe ou une contrainte : c’est une nécessité, un droit, et surtout une opportunité de rester vivant et connecté, dans sa tête comme dans son travail.
Alors, prêt(e) à faire bouger ton cerveau ?