Vous la pratiquez peut-être, vous voudriez la faire mais vous n’y arriver pas, elle vous semble inutile voire contre-productive à votre performance. Voilà un résumé, non exhaustif, sur la sieste.
Le mot sieste vient de l’espagnol siesta, et celui-ci du latin sexta, qui signifie « la sixième (heure du jour) ». C’est à l’origine l’heure de midi chez les romains. La sieste est donc l’instant de repos qui suit le repas de midi. Dans la Rome antique, il était courant de faire une pause aux heures les plus chaudes pour retrouver de l’énergie. Cette pratique s’est répandue dans toute la Méditerranée et en Amérique latine, devenant un pilier du quotidien dans de nombreuses cultures. En Espagne, et dans plusieurs pays méditerranéens et latins, elle une véritable est une institution.
Elle est plus qu’un simple moment de détente. Elle joue un rôle crucial dans la physiologie du cerveau et peut avoir des effets profonds sur notre santé neurologique.
- Elle offre un temps de repos au cerveau, semblable au sommeil nocturne. Durant ce repos, le cerveau élimine les déchets métaboliques accumulés, un processus essentiel. La sieste contribue à la réparation et à la régénération des cellules neuronales.
- Elle améliore la mémoire et la capacité d’apprentissage. Pendant le sommeil, le cerveau consolide les souvenirs et les informations acquises. Une courte sieste peut donc aider à renforcer la mémoire et faciliter l’intégration de nouvelles connaissances.
- Elle aide également à réguler les émotions et à gérer le stress. Le sommeil, y compris les siestes courtes, régule les hormones de stress telles que le cortisol, favorisant un état d’esprit plus calme et réduit l’anxiété. Cela peut avoir un impact positif sur la santé mentale globale.
- Elle a un impact positif sur divers aspects de la performance cognitive, notamment l’attention, la concentration et la réactivité. Une courte sieste peut restaurer la vigilance et améliorer la performance, surtout si elle suit une période de privation de sommeil.
- Elle permet au cerveau de faire des associations libres et créatives, conduisant souvent à des idées innovantes ou des solutions à des problèmes.
- Elle réduit la fatigue, et améliore l’humeur. Les conséquences au travail sont une productivité et une créativité accrue.
Combien de temps doit durer une sieste ?
La sieste flash de 5 à 10 minutes pour recharger les batteries et récupérer en attention et en vigilance. Cette durée de sieste permet de rester dans les toutes premières phases de sommeil, à savoir la somnolence et le début du lent léger, afin de ne pas être déphasé et d’être immédiatement opérationnel au réveil. Cette micro-sieste peut se faire assis à un bureau, dans les transports en commun ou dans un fauteuil, au cours de la journée. L’endormissement réel est très bref mais non moins efficace en cas de gros coup de fatigue. Elle comprend essentiellement du sommeil Léger, très peu de sommeil profond et quasiment pas de sommeil paradoxal.
La sieste standard, aussi appelée sieste « énergisante » ou sieste « parking », car elle peut être réalisée dans sa voiture, sur un parking, dure 20 à 30 minutes, vous relaxe et vous rend plus productif pour le reste de la journée. Elle est idéale pour toutes les personnes sujettes à la somnolence ressentie après le déjeuner. En trente minutes de sommeil, la phase de sommeil lent profond n’est pas encore atteinte : on peut donc se réveiller en forme, avec un net regain d’énergie et de vigilance.
La sieste longue. Elle dure un cycle de sommeil complet, soit une heure et demie. Ces siestes à rallonges sont intéressantes pour les personnes en vraie dette de sommeil, après une nuit très courte voire blanche, elle permettent de rattraper une partie du manque de sommeil nocturne. Pour les autres, elle risque de retarder l’heure d’endormissement le soir et sur le long terme, de provoquer un retard de phase. Elle doit donc idéalement rester occasionnelle.
Quel que soit le type de sieste que vous choisirez, pensez à programmer une alarme avant de vous endormir pour ne pas dépasser le temps de sieste prévu.
Les clés d’une sieste réussie.
En règle générale, la sieste se fait juste après le repas de midi. D’où son nom latin sexta, pour désigner la sixième heure du jour. C’est à ce moment-là que notre vigilance baisse et que l’envie de piquer du nez se fait sentir. Contrairement à une idée reçue, le besoin de faire la sieste n’est pas causé par la digestion, même si l’envie de dormir peut être accentuée par celle-ci. Il s’agit d’un besoin physiologique qui apparaît 12 heures après le milieu de la nuit. Donc même si le créneau 12-15h est plutôt recommandé pour ne pas perturber vos nuit, vous pouvez faire un somme quand vous le souhaitez.
Le choix du lieu dépend bien sûr de vos préférences, mais aussi du type de sieste choisi. Pour une sieste courte, un siège de bureau peut suffire. Pour une sieste standard, un siège de voiture abaissé, un canapé, un lit ou tout autre endroit qui vous paraît confortable conviendra. Pour une sieste longue, il est recommandé de vous allonger aussi confortablement que pour dormir la nuit, et de soutenir votre tête avec un oreiller. Objectif : éviter de prendre une mauvaise position et de souffrir de douleurs au réveil. Enfin, évitez si possible de vous installer dans un lieu où il y a du passage pour ne pas être dérangé.
Si vous avez du mal à faire la sieste, il faut vous entraîner en habituant votre organisme à ce nouveau rituel et, peu à peu, vous parviendrez à vous endormir quand vous le souhaiterez. Gardez à l’esprit que, de toute façon, somnoler suffit à récupérer.
Alors pas de pression et bonne sieste !